"Décroissance" …, la rumeur du monde ?

Colombani & Casanova évoquent la Décroissance dans La rumeur du monde sur France-Culture.

Réactions spontanées de St Nazaire et du Havre :

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1/« Le flagorneur des Lilas, Jean-Marie Colombani, recevait un monopoliseur de pensée unique, Daniel Cohen » par Thierry Brulavoine

2/ »Les Statler et Waldorf du Muppets-Economique-Show évoquent la Décroissance avec Daniel Cohen » par Stéphane Madelaine

La fine équipe, Colombani, Cohen a même sévit sur France-Inter avec Demorand
3/ « Décroissance : c’est le mot qui les gêne !« , une analyse détaillé de SuperNo
(lire aussi Pourquoi la croissance, même verte, est vouée à l’échec)

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45 min


Le flagorneur des Lilas, Jean-Marie Colombani, recevait un monopoliseur de pensée unique, Daniel Cohen

J’aime bien écouter cette émission pétrie de social-libéralisme. Je n’ai pas été déçu et ceci dès que j’ai entendu l’introduction du « flagorneur des Lilas » i.e. Jean-Marie Colombani (JMC) : « Au coeur de [votre] réflexion les rendements croissants/décroissants […] » J’ai tout de suite flairé qu’il allait bientôt être question de la décroissance de manière caricaturale. « La grande inquiétude, c’est de revenir à une période de rendement décroissant […] « […] période où ressurgissent les adeptes de la décroissance.« 

Là, j’ai alors dit à ma compagne Christina, « tu vas voir, on ne va plus entendre parler de décroissance, sauf à la fin pour la caricaturer. » Pas manqué ! « [Votre livre aborde] « le thème de la décroissance […] « Comment l’éviter (sous-entendu la décroissance) ? »(sic)

JMC associe enfin « l’idée de décroissance » à celle de « malheur » PUISQUE pour Daniel Cohen « C’EST INDISCUTABLE », « Le TAUX DE CROISSANCE EST UN FACTEUR DE BONHEUR ».

Si « on arrête tout » on arrive à « une défaite de la raison« .

Comment pourrions-nous faire pour pointer les a priori, les préjugés de JMC sur la décroissance ? Il me semble nécessaire de titiller ces monopoliseurs de pensée unique.

Thierry Brulavoine – St Nazaire


Les Statler et Waldorf du Muppets-Economique-Show évoquent la Décroissance avec Daniel Cohen

J’écoute souvent le journal de 12h30 de France-Culture. Et chaque samedi, ça embraye toujours sur La rumeur du monde par Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova.

A chaque fois, je ne tiens pas plus de 3 minutes. Dès l’introduction des deux vieux Statler et Waldorf du Muppet Economic Show, je bascule alors sur Inter (c’est pour dire si je souffre). Mais cette fois-ci, j’ai été interpellé par le mot tabou – Décroissance – et n’ayant rien de pire à faire à ce moment, j’ai prêté mon oreille au binôme et à leur invité Daniel Cohen. C’est bien la première fois que j’écoute cette émission en entier !

Tel, le clou du spectacle, la décroissance a été évoquée à la fin de l’émission.

Mais en fait, ils n’ont pas parlé de La Décroissance : ils ont parlé d’autre chose ; de décroissance de tous pour tous, tout de suite, dans tous les domaines économiques et sociaux, bref, d’un truc dont je n’ai jamais entendu parler.
Toujours aussi drôles les vieux du Muppet Economic Show !

Citons Michel L, Objecteur de Croissance : « La décroissance n’a même pas besoin d’être inéluctable pour être désirable. Il y a des Objecteurs de Croissance qui viennent de l’écologie : ce sont eux qui sont plutôt sensibles à l’argument de l’inéluctable. Mais tous ne viennent pas de l’écologie : d’autres viennent de la gauche ; d’autres encore d’une réflexion plus spirituelle que matérielle. L’Objection de Croissance consiste d’abord à metttre en avant l’absurdité de la religion de la croissance que son impossibilité. L’idée qu’il y a des domaines où une croissance infinie est possible n’est pas idiote ; mais c’est incroyable de voir comment Daniel Cohen ne semble jamais avoir l’idée que c’est la culture ; lui il voit de l’immatériel, du virtuel, de l’internet, du 2.0 : cet aveuglement en dit long sur le règne du divertissement généralisé (l’industrie des loisirs)… » fin de citation.

Au demeurant, l’émission m’a passionnée, surtout au début, quand M. Cohen a inscrit l’histoire économique dans l’Histoire (avec un grand H), quand il a associé les notions de perception du bonheur à l’évolution et non l’état, et quand il a fait remarquer l’esprit plus coopératif des sociétés économiques d’après guerre. Il y a bien eu un énième basculement dans les années 80 (toujours l’évolution qui compte)

C’est toujours mieux quand les gens parlent de ce qu’ils connaissent. Alors la prochaine fois que vous parlerez de la Décroissance, renseignez-vous auprès de ces mystérieux Objecteurs de Croissance. Il vous expliqueront ce qu’ils ont mis derrière ce nom créé pour l’occasion.

St-@_ïf du Havre

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