Le discours d’un président

Depuis quelques semaines, les discours de notre président, François Hollande, sont scrutés par la presse, comme le 14 janvier, lors de ses vœux à la presse. Inutile de préciser qu’ils étaient attendus par tous… sauf des citoyens sans illusion sur le système actuel et ses acteurs. Du coup, nous ne pouvons pas dire que nous avons été déçus, affligés ou encore catastrophés par les questions des journalistes ou les dires du président. Non, rien à signaler, vraiment rien, sauf si l’on s’intéresse à la vie privée d’un homme ou aux voyages d’une ex-première dame.

Le système semble bien en place avec des journalistes posant des questions cruciales sur la vie privée d’un homme ou le questionnant sur l’image de la France à l’étranger – non pas parce que nous avons une politique économique destructrice, non, non ; M. Hollande reprend simplement les mêmes recettes pour sauver la France. La croissance reste l’objectif par la biais d’une politique de l’offre, chère aux économistes libéraux, héritiers de JB Say, le même qui affirmait : « Les richesses sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendront pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques ». Le même qui a imaginé la « loi des débouchés » en posant le principe selon lequel « l’offre crée sa propre demande » c’est-à-dire que c’est bien la production qui ouvre des débouchés aux produits !

A encore utiliser les recettes d’antan, le gâteau prendra un goût amer … l’indigestion sera la même mais il nous restera moins d’ingrédients … moins de matières premières. Il est donc urgent de changer de paradigme, de faire évoluer le schéma de pensée dominant pour sortir de cette pensée unique. Les questions du partage, de l’emploi, de ce l’on produit, comment et pourquoi, ne trouveront pas de réponse dans l’économie omnipotente et dans la construction d’une société au service de la Croissance.

Continuons d’essayer de semer le trouble et d’agir pour prouver que d’autres futurs sont possibles.

Les élections à venir participent à ce travail de sape du système, engageons nous-y aussi car l’objectif pour 2014 ne doit pas être d’atteindre la croissance la plus vigoureuse pour 2014 … mais bien d’ébaucher un projet de société soutenable, souhaitable et conviviale.

 

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