Bernard Charbonneau, « Le feu vert »

« La force d’un mouvement naissant est moins dans les circonstances (le nombre, la puissance matérielle et l’influence sur le public) qu’en lui: dans la vigueur et la qualité des motivations spirituelles, morales et rationnelles de ses adhérents sans lesquelles l’entreprise manquerait d’un moteur. Un mouvement s’enracine d’abord dans les convictions personnelles de ses membres. Plus elles le seront, plus le mouvement sera solide et vivant parce que puisant sa sève par d’innombrables radicelles. Si pour chacun le motif d’agir est vraiment une question de vie ou de mort pour laquelle les chances de réussite ne sont que secondaires, alors il résistera aux échecs et à l’usure du temps. Et c’est la conviction qui suscite l’imagination, celle qui fait qu’à force de se cogner la tête contre les murs on découvre ou invente la fissure qui rend l’impossible possible. »

Bernard Charbonneau, « Le feu vert »

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