On n’a pas besoin d’être solidaire, on l’est naturellement parce que la société le permet

« J’ai cherché un endroit qui me permette de vivre en conformité avec ce que je porte vraiment.

La solidarité, le partage, l’égalité, la fraternité, ce sont des mots vides de sens dans notre société, car on ne nous permet pas de les mettre en pratique vraiment. On n’a pas le temps, on est tout le temps en train de courir dans tous les sens. Alors qu’au Sénégal, il nous est possible de vivre à un autre rythme, et de prendre le temps de partager.

On n’a pas besoin d’être solidaire, on l’est naturellement parce que la société le permet.

Porter des bassines, ce n’est pas une difficulté… pas plus que de courir en permanence, entre le métro, le boulot, la nounou, la maison. En occident, mon mari avait l’impression d’être dans un monde qui ne répond pas aux questions qu’il se posait. Au Sénégal, je vis en liberté complète de mes choix, en liberté complète de pouvoir vivre ce que j’ai envie de vivre, sans être contrainte par la consommation, la pub, la télé, la vitesse. »

Extraits d’un entretient avec Marielle Trolet N’Diaye auteure de « Le retour de la femme blanche en Afrique« , sur « Allo la planète » de France-Inter

à écouter (13 minutes) en téléchargeant ou ci-dessous

« Allo la planète » de France-Inter :

Après un séjour au Sénégal où elle a rencontré Tamsir, un pêcheur qu’elle a épousé et dont elle a eu des enfants, Marielle Trolet N’Diaye, en proie à des crises de paludisme de plus en plus graves, décide de revenir en France avec sa famille. Cette nouvelle vie ne convient à personne, surtout pas à Tamsir, qui ne trouve que des petits boulots subalternes, pas davantage à Marielle, ni à leurs enfants. Ils ont la nostalgie de leur vie à Popenguine, leur petit village du Sénégal. Trois ans passent ainsi, moroses, où ils sont « enfermés dans les transports, dans l’appartement, sur eux-mêmes ». Un jour, ils décident de repartir pour l’Afrique. Le déménagement, le voyage, l’installation sont pleins d’embûches. Mais, portée par l’enthousiasme de vivre à nouveau dans l’endroit qu’ils aiment et qui leur convient, la famille va peu à peu aménager le terrain dont ils ont hérité, la case qu’ils y construisent et surtout le puit, source de vie pour eux et pour les autres habitants du bourg. Ils font alors l’expérience d’un mode de vie où le temps passe plus doucement.

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