Retraites : participer au combat & aller plus loin

Le week-end du 23 octobre, nous avons publié sur nos sites web et envoyé à nos listes de diffusion un communiqué volontairement provocateur, s’inscrivant dans notre rôle de poil à gratter idéologique, intitulé « Les retraites : soutenir le mouvement, et après ? ». Ce dernier, et nous nous en félicitons, a, semble t-il, suscité du débat, puisque que plusieurs dizaines de personnes nous ont envoyé leurs réactions. Merci à toutes celles et ceux qui se sont manifesté-e-s.

Une grande partie des correspondant-e-s ont témoigné s’être reconnu-e-s dans ce texte, et avoir ressenti sa publication comme « une bouffée d’oxygène ». Néanmoins, certain-e-s ont regretté la dimension désabusée et pessimiste de ce billet d’humeur (avis aussi partagé par plusieurs d’entre nous), d’autres y ont même vu du mépris… Ce texte a ainsi parfois été qualifié de « démobilisateur ».

Dans tous les cas, il apparaît que, bien qu’il soit nécessaire de s’inscrire dans un projet à long terme cohérent et global mais surtout souhaitable, il est vraiment indispensable de répondre à l’urgence par les moyens disponibles actuellement. Nous sommes donc ravi-e-s de voir tant de monde se lever contre une réforme inique qui nous éloignerait encore un peu plus de la société de Décroissance que nous souhaitons voir naître. Toutefois, il serait temps que cela soit également l’occasion d’ouvrir des débats sur le sens de ce mouvement et de commencer à réfléchir ensemble pour proposer des pistes de sortie de la société de Croissance.

Cela n’est malheureusement pas le cas, l’Objection de Croissance n’étant pas encore connue de tou-te-s nos concitoyen-ne-s. Nous ne pouvons pas le leur reprocher. Par contre, nous pouvons faire notre autocritique et nous dire que, en tant que porteurs du projet politique qu’est la Décroissance, il nous incombe, à chacun-e, de nous appliquer à répandre nos idées au sein de la société : dans le débat politique, dans les manifestations, dans nos syndicats, dans nos partis, dans nos associations, dans nos familles, etc.

Ainsi, le PPLD continue à revendiquer la nécessité de faire un « pas de côté » sur le fond et sur les méthodes, tout en reconnaissant ne pas toujours avoir les réponses aux questions qu’il pose.

Les idées de la « Décroissance » ont besoin de toutes et tous les Objecteurs de Croissance pour être colportées, en s’appuyant sur les 4 niveaux politique de la Décroissance (simplicité volontaire, alternatives concrètes, projet, et visibilité).Dans le cadre des mouvements sociaux (actuellement au sujet des retraites), la Décroissance doit être encore plus présente sur le terrain. Le PPLD appelle toutes et tous les Objecteurs de Croissance à s’investir localement, à aller à la rencontre des citoyen-ne-s, à les inviter à entrer dans une société relocalisée, d’autonomie, de gratuité, de partage, etc., et à sortir de la société marchande, centrée sur le travail, le productivisme, le consumérisme et autres piliers du capitalisme.

Critiquons et combattons cette réforme et allons bien plus loin en nous attaquant à la société de Croissance dans son ensemble !
Combattons la centralité du travail, questionnons le sens de nos emplois, de nos vie, bref, décolonisons nos imaginaires !

Pour cela, à chacun-e de s’approprier les outils proposés et à inventer des tracts et des banderoles. N’hésitez pas à rendre compte de votre créativité, en nous envoyant des photos, des documents, etc. De même, nous serions enchantés de relayer toutes les initiatives prises ici et là.

Les quatre niveaux de la Décroissance :
Individuel, à travers la simplicité volontaire et la décolonisation de l’imaginaire ;
Collectif, à travers les alternatives concrètes ;
– Celui de la visibilité, à travers la participation aux élections, les passages dans les médias, l’organisation de rencontres-débats ;
– Celui du projet : projet de transition et aussi projet de ce que peuvent être des sociétés de Décroissance.

Ce contenu a été publié dans Billets du PPLD. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.