Le chômage : le grand détournement

« Nous avons inventé une montagne de besoins superficiels; nous vivons en achetant et en jetant. Mais ce que l’on dépense vraiment, c’est notre temps de vie. Parce que lorsque j’achète quelque chose ou que toi tu achètes quelque chose, tu ne l’achètes pas avec de l’argent, tu l’achètes avec le temps de vie que tu as dépensé pour gagner cet argent. A cette différence que la seule chose qui ne peut pas être achetée, c’est la vie. La vie ne fait que s’écouler et quel malheur de l’employer à perdre notre liberté.
Car quand est-ce que je suis libre? Je suis libre quand j’ai du temps pour faire ce qui me plaît et je ne suis pas libre quand je dois dépenser de mon temps pour acquérir des choses matérielles censées me permettre de vivre. De fait, lutter pour la liberté c’est lutter pour disposer de temps libre. »
José Mujica – Président de l’Uruguay de 2010 à 2015 – Extrait choisi du film Human

Travailler, c’est partager

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Et le salaire à vie ?

Le salaire à vie développé par Bernard Friot revient de temps à autre à l’occasion d’échanges sur la DIA ou le revenu de base. « Le « salaire à vie » consiste, en se basant sur la socialisation de la richesse produite, à verser un salaire à vie à tous les citoyens. Ce salaire universel, dont le montant serait attaché à la qualification personnelle et non plus au poste de travail occupé, a été pensé pour reconnaître le statut politique de « producteur de valeur » à l’ensemble des membres d’une communauté. Il aurait pour conséquence mécanique l’abolition du marché du travail, et donc du chômage, en reconnaissant le travail effectué en dehors du cadre d’un emploi » (1)
A nos yeux le principe du salaire à vie pose quelques difficultés, mais comme nous partageons son objectif de lutter contre la précarité, nous n’avons jamais voulu créer de polémique. Or, nous sommes fréquemment incités à nous positionner, voire à soutenir la proposition.

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Non, le Coronavirus n’est pas notre Décroissance

Le Coronavirus a poussé la quasi totalité de l’humanité à se confiner. En toute logique, les conséquences pour l’environnement s’avèrent des plus salvatrices avec entre autres, baisses des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique. Le PIB ralentit, la planète s’en porte mieux. Les Décroissants en ont rêvé, le Coronavirus l’a fait ?

Non. La période que nous sommes en train de vivre ne ressemble en aucun cas à la société de Décroissance que nous prônons. Ce ralentissement de l’économie est des plus inquiétants d’un point de vue social, démocratique et humain. Cette récession subie aura même des conséquences totalement contraires à ce qui pourrait et devrait émerger d’une Décroissance choisie. Toutefois, il nous semble que cette crise représente une opportunité à saisir pour repenser notre modèle de société, pour qu’il soit en mesure d’éviter ce genre de chocs ou de mieux les absorber.

Le Coronavirus est un révélateur mais aussi un accélérateur des inégalités : isolement des plus vulnérables, exploitation des plus précaires, contamination des plus exposés… Dans ces conditions exceptionnelles, c’est une fois de plus le monde du travail qui impose sa marche à suivre, et génère encore plus d’inégalités. De plus, la tentation autoritaire est de retour…

Pour la Décroissance le Coronavirus n’est en aucun cas une réjouissance, bien au contraire : cette situation est un échec de plus qui nous démontre que seuls un choc et une sidération permettent de susciter du débat, des prises de consciences, et, espérons-le, des changements pérennes dans nos comportements et une transformation en profondeur de notre modèle de société mortifère.

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Front National, ce diable de confort qui permet de cacher les alternatives au capitalisme

La grande déprime…

Oui, c’est vrai, comment ne pas le constater, nos modes de vie engendrent de la frustration, du mal-être, des peurs et des haines,

Comment nier que notre système économique, pivot de notre modèle de société, est exigeant, oppressant, voire tyrannique, que ce soit pour celles et ceux qui ont un emploi, un de ces « bullshit job » ou encore celles et ceux condamnés à la précarité ou au chômage ? Les premiers doivent faire face à une remise en cause permanente d’eux-mêmes, à une pression toujours constante pour améliorer leur productivité et pour mériter leur place. Ils doivent également subir toujours plus de stress, et sont toujours plus confrontés à des questions éthiques sur leur rôle dans cette société. Les seconds font face à une misère grandissante, à toujours plus d’humiliations, à un sentiment de rejet. Nos sociétés nous mettent en concurrence en utilisant la peur du chômage. La religion des indicateurs et l’économicisme rendent nos vies et activités toujours plus absurdes. De même, en nous opposant, on renforce la peur du déclassement, toujours plus prégnante, accompagnée d’un sentiment d’abandon, de ne pas être entendu, d’être lésé par un système injuste. Nos vies, trop chargées, ne laissent que peu de temps pour souffler. La pression imposée par notre monde moderne est insupportable, à telle point que nous nous croyons dans des situations moins confortables qu’il y a 40 ans… ou que chez le « voisin », « l’autre », qui serait, lui, « protégé », « assisté »…  C’était mieux avant… Et c’est mieux ailleurs…

Alors, oui, il est légitime d’exprimer ces frustrations, ces peurs. Il est sain de se révolter contre ces injustices.

Mais aussi construite, entretenue Continuer la lecture

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Aujourd’hui, l’enjeu est plus que jamais de choisir entre Décroissance ou Barbarie

2015 et 2016 auront été marquées par des massacres aveugles dans nos capitales européennes. Des familles resteront meurtries tandis que, toutes et tous, nous portons le deuil. Mais l’émotion et la colère, aussi légitimes soient-elles, ne doivent pas nous faire tomber dans les travers d’un manichéisme dangereux. Au contraire, cette énième catastrophe doit être l’occasion de se poser les bonnes questions et d’essayer d’être lucide quant aux solutions à apporter. Si la seule réponse à ces attentats est la guerre et le repli sur soi, alors la question n’est pas la bonne. Nous souhaitons à travers ce texte inviter à une analyse des racines de ces violences, à Paris, à Bruxelles, mais aussi d’Ankara à Damas, avec la Décroissance comme grille de lecture.

charlie-decroissance

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Réfugiés : le naufrage occidental

L’Europe est submergée. C’est le déferlement. Un flux de clandestins est en train d’envahir l’Europe. Insupportable : « nos pays n’ont pas pour vocation d’accueillir toute la misère du monde ».
Il suffit de quelques mots, d’un vocabulaire bien choisi pour transformer les symptômes de l’effondrement de notre modèle de sociétés en « crise des migrants », voire même « islamique » entend-on parfois.
Ainsi, les fantasmes sont entretenus et la peur est exacerbée. Ainsi, le débat sur les possibles solutions est circonscrit à un cadre « défensif » comme s’il s’agissait d’un phénomène « naturel » sur lequel nous n’aurions pas de responsabilité, dont nous devrions nous protéger.
Toujours la même rengaine du phénomène naturel dont nous serions victimes : la crise, la dette, les sauterelles, les attentats, …

traverser pour piller

Et Monsieur Sarkozy qui parle de tourisme social. Faut-il être déconnecté de la réalité à ce point pour imaginer que des familles entières s’infligent de telles conditions de migration, sans réussite garantie, uniquement par tourisme ? Sarkozy est malhonnête, mais il n’est pas naïf. Tout est bon pour faire oublier que ces personnes sont des humains qui fuient la mort, qu’ils n’ont plus rien à perdre. Tout est bon pour les déshumaniser. C’est qui le touriste ? Continuer la lecture

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Lancement de l’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance les 1 et 2 avril à Clermont-Ferrand

Nous sommes heureux d’annoncer la naissance de l’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance à Clermont-Ferrand les 1 et 2 avril prochains.

Inscriptions : https://bit.ly/3Ib99yV

Site de l’Observatoire : https://opcd.co

Programme de ces deux journées : https://opcd.co/programme/

La décroissance comme évidence

Les 1 et 2 avril 2022, scientifiques, chercheurs, militants, économistes et citoyens engagés s’unissent pour promouvoir les principes de la décroissance et ses mises en pratique sur les territoires. Lors de cet événement, hébergé par l’Université Clermont Auvergne et la mairie de Clermont-Ferrand, des conférences participatives auront lieu afin de diffuser les connaissances liées à la décroissance, favoriser la réunion des personnes impliquées dans l’espace francophone et inaugurer l’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance (OPCD).

L’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance (OPCD) est une initiative collective des acteurs de la recherche, du monde associatif et de citoyens destinée à produire et diffuser des connaissances relatives à la décroissance. La France et plus généralement l’espace francophone ont été le berceau des idées décroissantes et de leurs précurseurs, chercheurs et d’écrivains. C’est cette tradition que l’OPCD souhaite perpétuer.

L’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance (OPCD) est une initiative collective des acteurs de la recherche, du monde associatif et de citoyens destinée à produire et diffuser des connaissances relatives à la décroissance. La France et plus généralement l’espace francophone ont été le berceau des idées décroissantes. Ce que l’on a coutume d’appeler les précurseurs de la décroissance (on peut citer les écrits de Bernard Charbonneau, André Gorz, Jacques Ellul, Paul Ariès, Serge Latouche, Alain Gras, Ivan Illich, Cornelius Castoriadis ou Françoise d’Eaubonne…) ont initié un courant de pensée qui s’est égrainé au cours du temps et qui a stimulé les travaux d’un certain nombre de chercheurs et d’écrivains (François Schneider, Vincent Cheynet, Fabrice Flipo, Alice Canabate, Yves Cochet, Agnès Sinai, François Jarrige, Jacques Grinevald, Mohammed Taleb, Michel Lepesant, Vincent Liegey, Franck Dominique Vivien, François Briens, Sylvie Ferrari, Dominique Méda, Hélène Tordjman, Timothée Parrique, Yves-Marie Abraham…). C’est cette tradition que l’OPCD souhaite perpétuer.Pour ce faire, l’Observatoire se donne trois objectifs:

  • poser les bases d’un futur centre de recherche interdisciplinaire et transdisciplinaire sur la décroissance permettant aux chercheurs et aux étudiants de disposer d’une base de données et de ressources (articles, chapitre d’ouvrages, mémoire de master); offrant des stages, proposant des encadrements de mémoire et des projets collectifs; et finançant des thèses,
  • articuler la recherche académique et les actions des mouvements citoyens pour la décroissance (logique de la recherche action),
  • accompagner les collectivités territoriales et les différentes organisations (entreprises) dans leur transition vers une société sobre et conviviale.

 

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La décroissance aux présidentielles avec la primaire populaire

Comme nous l’annoncions, le PPLD s’associe à la primaire populaire pour les présidentielles de 2022. Les parrainages sont ouverts et nous vous invitons à proposer nos compagnons de route afin que la décroissance participe pleinement aux débats. Il est possible de parrainer plusieurs personnes donc plusieurs décroissant.e.s.

Comment ça marche : de juillet à septembre, un processus de parrainage citoyen est mis en place. Chaque citoyen ou citoyenne peut :
— exprimer son soutien aux candidats et candidates présents sur la plateforme en les parrainant.
— proposer d’autres noms si aucun des candidats présents sur la plateforme ne lui semble pertinent.
Ensuite, c’est débat et désignation autour des 10 personnalités qui ont recueilli le plus de parrainage.

Voici une liste ouverte que nous vous invitons à parrainer. L’enjeu est d’abord d’atteindre les 500 parrainages. Pour chacune des cinq personnalités suivantes (*), nous mettons en avant une vidéo, un podcast, un livre ou un texte : Corinne Morel Darleux, Paul Ariès, Laure Nouhalat, Vincent Liegey, Agnés Sinaï. Il y en a aussi beaucoup d’autres, que vous pouvez retrouver parmi les 150 premiers signataires de l’appel Demain il sera trop tard lancé en 2018 ou parmi ceux qui rejoignent nos idées comme Aurélien Barreau, Camille Etienne ou encore des politiques comme François Ruffin, Delphine Batho, Benoit Hamon. L’offre est riche, faisons vivre les débats.

Il ne se passe pas une semaine sans que la décroissance soit la cible d’un véritable tabassage médiatique. Comme nous l’écrivions il y a un an, un spectre hante la pensée dominante. Il ne s’agit, ni du changement climatique, ni de la chute de la biodiversité ou de la pandémie de Covid-19. Il s’agit encore moins de la montée des inégalités, de l’autoritarisme ou de l’exacerbation des haines, des tensions au sein de la société française. Non, ils ont peur de la décroissance, signe d’émancipation et de partage, de sobriété et de joie de vivre, de solidarité et de convivialité.

Le pseudo-débat que l’on nous impose, entre illibéraux et libéraux, entre fascistes et soit-disant défenseurs des valeurs de la république ne sert que de cache sexe aux vrais enjeux. Les enquêtes d’opinion se suivent et confirment que les citoyennes et citoyens s’intéressent d’abord aux enjeux environnementaux et de justice sociales. Pour y répondre, ils sont majoritaires à rejeter l’imposture de la croissance verte, smart ou inclusive et ont conscience que seule la décroissance offre les bonnes perspectives. Comment faire incarner ces tendances fortes ?

Il est donc important de faire vivre la démocratie et d’y ouvrir le débat de la décroissance pour une candidature citoyenne suffisamment forte pour contraindre les partis politiques proches de nos idées et au-delà à s’y associer.

(*) Dans l’esprit de la primaire citoyenne, nous n’avons ni prévenu, ni obtenu le consentement de ces personnes, c’est aux citoyennes et citoyens de choisir.

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Pour une candidature unique et gagnante en 2022, avec la décroissance : signez l’appel pour une primaire populaire

Le PPLD rejoint la dynamique collective de la primaire populaire afin d’y présenter les idées de la décroissance. En effet, nous nous retrouvons dans la démarche citoyenne proposée par ce mouvement.

Seule une démocratie vivifiée, plus directe, participative et créative est à même de nous sortir avec sérénité et solidarité de l’impasse morbide que nous impose les médias dominants au service d’une oligarchie financière.

Il ne se passe pas une semaine sans que la décroissance soit la cible d’un véritable tabassage médiatique. Comme nous l’écrivions il y a un an, un spectre hante la pensée dominante. Il ne s’agit, ni du changement climatique, ni de la chute de la biodiversité ou de la pandémie de Covid-19. Il s’agit encore moins de la montée des inégalités ou de l’exacerbation des haines, des tensions au sein de la société française. Non, ils ont peur de la décroissance, signe d’émancipation et de partage, de sobriété et de joie de vivre, de solidarité et de convivialité.

Le pseudo-débat que l’on nous impose, entre illibéraux et libéraux, entre fascistes et soit-disant défenseurs des valeurs de la république ne sert que de cache sexe aux vrais enjeux. Les enquêtes d’opinion se suivent et confirment que les citoyennes et citoyens s’intéressent d’abord aux enjeux environnementaux et de justice sociales. Pour y répondre, ils sont majoritaires à rejeter l’imposture de la croissance verte, smart ou inclusive et ont conscience que seule la décroissance offre les bonnes perspectives.

Il est donc important de faire vivre la démocratie et d’y ouvrir le débat de la décroissance pour une candidature citoyenne suffisamment forte pour contraindre les partis politiques proches de nos idées à s’y associer.

C’est pourquoi, nous vous invitons à signer l’appel et à soutenir les idées que nous présenterons dans les semaines qui viennent autour d’un Projet de Décroissance.

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Vito Utopique !

Un peu de lecture en ces temps d’oisiveté propice à la réflexion. Voici un récit illustré de ce que pourrait être un monde décroissant, désirable et soutenable. Très pertinent dans sa mise en scène et sa mise en dessins …

Lire ce qu’en dit Mr Mondialisation : clic

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Ce qu’il faut de courage. Plaidoyer pour le revenu universel

De revenu universel, il n’est finalement qu’assez peu question dans ce plaidoyer rédigé par l’ex-candidat à la présidentielle. On ne s’étonnera pas dès lors que, bien plus que sur les volets les philosophique, écologique ou économique, c’est sur le plaidoyer politique que Benoit Hamon est le meilleur et le plus incisif.
Benoit Hamon balaie en premier lieu l’ensemble des réalités problématiques de notre monde : relation à la valeur travail, toute puissance du système technicien, inégalités de droit et de fait, impuissance du système éducatif, impasse démocratique.
Sa défense sincère du revenu universel – dont il finit par dessiner les contours bien plus précisément que lors de sa campagne présidentielle – est aussi l’occasion de se poser en observateur de la politique mortifère de l’extrême-centrisme et de dresser en parallèle un projet politique, reprenant toute la rhétorique de gauche : laïcité, vivre-ensemble, émancipation par l’éducation, inversion des rapports de force…
Le lecteur objecteur de croissance ne sera pour autant pas dépaysé : Benoit Hamon convoque tour à tour Ellul, Illich, Gorz, Latouche, le MFRB, mentionne jusqu’à la DIA, et s’attaque en bonne et due forme au mythe de la croissance infinie dans un monde fini – on regrettera néanmoins qu’il préfère (pour se rendre audible du plus grand nombre ?) le terme de post-croissance à celui de décroissance.
L’ouvrage aborde finalement assez tardivement la question épineuse du comment (« comment le financer ? » « comment déterminer son montant ou sa nature ») en réaffirmant qu’il ne s’agit jamais d’un prodige comptable mais d’une décision souveraine, mais en ne s’exonérant pas d’une démonstration.
Dans l’ensemble, l’auteur se concentre principalement sur le pourquoi, sur le pourquoi pas, en répondant frontalement aux critiques venues de la gauche, et sur les conséquences concrètes de l’instauration d’un revenu universel. Et au fond, c’est sans doute cette bataille là qu’il faut mener en premier lieu, une bataille pour une nouvelle conquête sociale, qui demande surtout du courage politique.

« Ce qu’il faut de courage. Plaidoyer pour le revenu universel. » Benoit Hamon, Editions des Equateurs, 250 p, 18€

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Le 3 octobre, marchons sur les aéroports !

« Utiliser l’argent public pour maintenir sous perfusion une industrie incompatible avec la préservation de conditions de vie dignes sur Terre, c’est non », clament les auteurs de cette tribune. Ils appellent donc, le samedi 3 octobre, à « marcher sur les aéroports », dans des cortèges familiaux et non-violents, à pied ou à vélo.

Le samedi 3 octobre, nous marcherons sur les aéroports, avec détermination et non-violence, pour la réduction du trafic aérien et la reconversion de ce secteur, en solidarité avec les salarié.es qui subissent une crise sociale due à des mauvais choix politiques.

La crise du Covid-19 a cloué les avions au sol comme jamais auparavant. Cette situation, nécessaire pour stopper la propagation du virus, a provoqué un terrible choc pour tout le secteur aéronautique et ses employé.es.

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Le capitalisme vert et son imposture intellectuelle : toujours en marche …

Ce mercredi 9 septembre, dans une chronique diffusé dans l’émission « Par Jupiter ! » sur France Inter, l’humoriste Guillaume Meurice s’est amusé du capitalisme vert. Il aurait aussi pu parler de capitalisme durable, soutenable,…autant de termes réinvestis par le capitalisme traditionnel, servant à manipuler les esprits et à détourner le politique d’une vraie remise en question de nos sociétés. Au cours de sa chronique, il s’amuse à interroger des exposants du salon « PRODURABLE » placé sous le signe de la transition écologique et de l’économie durable.

Au menu de cette tartuferie, les plus grands pollueurs de la planète : Amazon pour les GAFAM, Philip Morris pour l’industrie du tabac. Tous venus nous vanter les bienfaits de leurs mesures envers la planète. Il faut dire que l’époque est au green washing (manière pour un individu, une entreprise, une institution de se faire passer pour un acteur écologique vertueux au travers du verdissement de sa communication tout en continuant ses activités polluantes). La journée avait commencé par une partition d’anthologie de la Ministre de la Transition écologique, confortant le caractère pertinent du récit de l’humoriste. Dans la matinale de France Inter, cette dernière faisait les louanges du plan de relance « écologique » du gouvernement, un plan sans précédent sensé nous faire basculer dans une nouvelle ère écologique. Les observations d’une myriade d’ONG, d’associations au fait de ces questions centrales, tendent à nous conforter dans l’entreprise de green washing du gouvernement. En effet, 2022 est proche et la montée des écologistes aux municipales appellent une réaction de la formation majoritaire. Il faut également noter que Barbara Pompili est maîtresse en la matière, cette écologique opportuniste s’étant elle-même appliquée le green washing pour parvenir à des postes à responsabilités.

Au cours de son échange avec le représentant d’Amazon, celui-ci en vient à nous dire par un éclair de génie : « Est-ce qu’on nous offre une alternative à Amazon ? ». Réponse goguenarde de Guillaume Meurice « Les librairies par exemple ? ». Permettez nous de compléter cette réponse en insistant que oui, il existe aujourd’hui des alternatives aux GAFAM, au capitalisme, au mythe croissanciste, au libéralisme économique. D’autres voies sont possibles pour notre société. La Décroissance permet d’en esquisser certaines. Elle est une matrice de pensée mais surtout de débat qui remet en cause et lutte contre le système capitaliste. Elle prône une relocalisation ouverte de notre économie, de recréer du lien social autour d’une convivialité retrouvée, de réduire drastiquement les inégalités, etc.

Nous vous laissons à présent vous réjouir de cette chronique juste, drôle, révélatrice et pleine de sens.

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Pop culture : Massive Attack promeut le Revenu de Base à travers une nouvelle chanson

Le groupe Massive Attack vient de sortir un EP de trois titres très politique, dans lequel ont été insérés des discours d’experts économiques et climatiques.

Après quatre ans d’absence en studio néanmoins très occupées par les tournées, dont celle des 20 ans de l’album Mezzanine l’an passé, Massive Attack, proche du mouvement Extinction Rebellion, est de retour avec Eutopia, un Ep surprise très politique. Sorti vendredi 10 juillet, ce trois titres appelle à un sursaut et à un changement de politique globale. Car il y a selon le groupe urgence à changer de logiciel.

Lire la suite et voir écouter les deux autres titres sur francetvinfo

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Un spectre hante notre société : celui de la décroissance

Alors que le « spectre de la décroissance » inquiète de plus en plus de monde, à commencer par le président Macron, plusieurs membre du collectif « Un Projet de Décroissance » reviennent sur le concept et son intérêt potentiel.

Publié initialement sur Marianne le 6 juillet 2020

Sur les chaînes d’information en continu, dans les meetings de campagne des forces d’opposition à la « vague verte« , en une des hebdomadaires, ou dans la bouche de notre cher Président face à la Convention citoyenne, un seul mot revient encore et toujours en boucle, avec peur et détestation : la décroissance. Tout, mais surtout pas ce spectre de la décroissance ! A tous ces gens de reconnaître, que « oui » il faut prendre en compte les enjeux environnementaux, que « oui » il faut revoir nos consommations mais aussi ce l’on produit, comment et où. Peuvent-ils vraiment faire autrement ? Mais pour autant, que « non », nous n’allons surtout pas jusqu’à oser parler de décroissance !

https://www.youtube.com/watch?v=tVH04X2gSAc

Ce mot-obus a sciemment été créé pour sa dimension provocatrice. Il s’attaque, dans sa sémantique, à la religion de la croissance qui façonne nos croyances et notre vision linéaire et quantitative de la société et qui impose ses lois et ses dogmes sur nos vies et notre environnement. La première force du terme décroissance est la difficulté de le récupérer. D’autres slogans, comme le développement durable, l’économie verte ou circulaire, ont rapidement été dévoyés pour se faire happer par le système et vidés de leur sens.

L’enjeu n’est pas de faire la même chose en moins, mais bien de faire différemment en mieux

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Participez à la 2ème journée mondiale de la Décroissance – Samedi 6 juin 2020

La décroissance d’abord né en France au début des années 2000 s’est depuis internationalisée et connaît un vif succès, en particulier autour de ses conférences internationales. Nous relayons ici l’appel à participer à la deuxième édition de la journée mondiale de la Décroissance :

Comme prévu, la seconde Journée Mondiale de la Décroissance aura lieu le samedi 6 juin, un peu partout à travers le monde (inscriptions, liste des rencontres, surtout virtuelles, ici).

Les restrictions actuelles liées au coronavirus ne remettent pas en cause cet événement. Elles sont au contraire une incitation supplémentaire à questionner notre modèle de société et à repenser notre manière de tisser des liens. Ainsi, des événements publics seront organisés en ligne dans le monde entier, afin de partager des alternatives à la société de croissance. Nous pouvons toutes et tous bien-vivre et nous allons le montrer !

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« Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer », le Président l’a dit, la Décroissance nous y invite

« Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Nous devons aujourd’hui reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe. Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience qui seules peuvent permettre de faire face aux crises à venir. […] Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. »

Lors de son discours du 13 avril 2020, le président E. Macron laissait entrevoir un changement de paradigme. Justement, depuis toujours la Décroissance nous invite à explorer ce changement. Alors même si nous ne sommes pas dupes, relevons le défi. Avec ce texte, nous souhaitons partager quelques pistes de réflexions pour ouvrir des après Covid-19 possibles soutenables et souhaitables, tout en nous préservant des vieilles recettes dangereuses, injustes et absurdes. Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer pour une Décroissance choisie et conviviale.

« Le coronavirus n’est pas notre décroissance », avertissions-nous dans notre précédent texte. En effet, nous assistons à ce que nous craignions depuis des années : une société de Croissance sans croissance, la méga-machine sans carburant ni main d’œuvre… Toutefois, il y a plusieurs enseignements à tirer de cette situation.

Le premier est qu’il est possible de freiner l’économie très rapidement, en quelques jours, à l’échelle de la planète. On nous a toujours expliqués que c’était impossible. Un simple virus nous démontre le contraire. C’est possible, et nous l’avons fait.

Pourquoi ne pas continuer dans la même voie de manière préparée, réfléchie, choisie, et ainsi répondre aussi aux autres défis qui attendent notre civilisation : fin du pétrole et des métaux rares, changement climatique, effondrement de la biodiversité, appauvrissement des sols, futures pandémies, mais aussi perte de sens pour ne donner que quelques exemples.

Le deuxième enseignement est que même sans le superflu la vie continue. Ce ralentissement nous invite à réévaluer le véritable prix des choses. Notre slogan, « moins de biens plus de liens » prend une autre dimension en cette période de distanciation physique imposée.

A travers ce texte, nous souhaitons, dans un premier temps, alerter sur l’impasse que représentent les tentatives de relancer un modèle économique à l’agonie. Une nième relance par la croissance serait injuste, dangereuse, absurde et inutile. Nous proposons ensuite des pistes pour rendre ce confinement moins violent, voire convivial. Et pourquoi ne pas en faire un tremplin vers un Projet de Décroissance : ralentir pour mieux réfléchir, n’est-ce pas une chance ? Comment transformer une tragédie en opportunité ? Pour en faire quoi ? Nous vous invitons ici à penser quel(s) monde(s) souhaitables et soutenables mettre en place ? Continuer la lecture

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Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance

Le 23 mars, le PPLD déclarait que « Non, le Coronavirus n’est pas notre Décroissance« . Ce 11 avril, les réseaux francophones de la Décroissance signent cette tribune collective.

C’était un mardi, à midi, et nul ne l’avait prédit. Sans guère de résistance, nous avons accepté le bouleversement. Une autolimitation collective puis individuelle, ou l’inverse. Ce n’est pas « le pas de côté » que nous autres décroissants espérions. N’est-il pas évident que les mesures du confinement telles que nous les subissons révèlent en amont de la pandémie la faillite des politiques publiques qui en aval se traduit par une gestion autoritaire et techno-scientiste. Ce sont-là les deux faces d’une même biopolitique de croissance, gestionnaire, élitaire, indécente et insensible. Néanmoins, il y a dans le confinement comme un pas suspendu de la cigogne. Et ce n’est pas à dédaigner ! Après le confinement, il y aura encore la récession, des rebonds et des répliques ; mais pendant la période du confinement, conjoncturellement, il y a une espèce de décroissance ; oui, mais alors laquelle ?

Il s’agit d’un moment historique, parce que subitement c’est l’impératif économique de l’accélération et de la démesure qui est suspendu, mis entre parenthèses. Une parenthèse ouverte le 17 mars 2020 en France. Parenthèse qui se refermera peut-être en mai, ou juin, mais ouverte, maintenant, en plein cœur de la mondialisation et dans le monde entier. Plus de la moitié de la population mondiale est confinée ! Parenthèse partout ouverte sur moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d’extraction, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit, moins de travail et donc moins de revenus, mais aussi plus du tout de vacances, plus du tout de musée ou de concert, plus du tout de rencontres sportives ni de « matchs » : plus rien qu’un « essentiel » qui reste à redéfinir…

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