L’AdOC répond au Président de la République

Nicolas Sarkozy, actuel Président de la République, lors d’un discours électoral devant l’UMP, à Aubervilliers, le samedi 28 novembre, a évoqué la décroissance pour affirmer son incompatibilité avec la lutte contre le chômage et la misère du monde !

Les objecteurs de croissance que nous sommes, ne se reconnaissent évidemment pas dans la définition de la Décroissance faite par M. Sarkozy !

La Décroissance n’est pas la décroissance de tout pour tous, ni un retour en arrière vers un pseudo bonheur perdu ! En mettant en question notre « société de croissance et de consommation », nous voulons simplement sortir de la religion de la croissance pour la croissance qui accroît les inégalités, qui dévore les ressources, qui épuise le vivant et qui confisque la dignité des humains.

Il est effarant que M. Sarkozy ne se rende pas compte que la situation actuelle qu’il décrit (1) est le résultat même du système fondé sur cette croissance sans contenu, sans limites, qui a été imposée à la planète, depuis des décennies. Ce n’est pas la Décroissance qui a mené ce monde vers une crise multidimensionnelle (2) pour ne pas dire dans une impasse de civilisation, mais bien les tenants du capitalisme et du productivisme, ceux-là mêmes qui proposent des solutions ayant déjà échoué à maintes reprises, et qui ne font qu’aggraver une situation déjà dramatique.

Nous invitons tous les citoyens à s’informer sur ce nouveau concept économique, écologique et politique qu’est la Décroissance et à ne pas s’en tenir aux affirmations, ignorantes et mal fondées, de M. Sarkozy.

Association d’Objecteurs de Croissance – AdOC

(1) « Quand j’entends nos écologistes parfois dire qu’ils vont faire campagne sur le thème de la décroissance, est-ce qu’ils savent qu’il y a du chômage […] de la misère dans le monde, est-ce qu’ils savent qu’il y a près d’un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance, ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là ? » (N. Sarkozy).

(2) « La société de croissance accumule dramatiquement toutes les crises : énergétique, environnementale, sociale, économique, culturelle, politique. Mais il s’agit au fond d’un seul et même égarement : un monde devenu inhumain, comme si la croyance du « toujours plus » suffisait à donner du sens« ,  (extrait de la Plate-Forme de Convergence de l’Association d’Objecteurs de Croissance – AdOC).

Lire aussi : “Décroissance”, Mr. Sarkozy ?

Ce contenu a été publié dans Billets du PPLD, Communiqués de presse. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.