Cela
La fin des trains de nuit est une manifestation supplémentaire du renoncement à prendre le temps de vivre. Nous ne prenons plus le temps du voyage. Le voyage est en train de disparaitre au bénéfice de la destination. L’espace est réduit à un point de départ et à un point d’arrivée. Et entre les deux, que du vide …
Mais ce n’est pas seulement une certaine façon de voyager qui se perd, c’est une fois encore la sacro-sainte « loi » de l’économie qui nous domine. En obéissant à ces « lois », nous remplaçons ce moyen de transport peu polluant et convivial, par du co-voiturage, des avions ou bus low-cost (les externalités n’étant pas à la charge des
entreprises) ou encore des trains de jour avec les lignes à grandes vitesse (LGV). Une certaine vision de l’avenir !
Il est loin le temps où le train maillait notre territoire pour désenclaver certaines zones. Aujourd’hui auto-routes et LGV sont chargés de l’aménagement du territoire, d’un territoire finalement qui n’est plus que traversé, presque caché. Rappelons que la terminologie officielle des trains de nuit est «trains d’équilibre du territoire». Des trains, justement qui permettaient – avec de rares intercités – de voyager avec son vélo sans être obligé de le démonter.
Un des axes de changement soutenu par la Décroissance est la relocalisation ouverte, c’est à dire ; de nombreux petits territoires dynamiques reliés entre eux. C’est pour cela qu’il faut défendre nos derniers trains de nuits. Non comme un vestige d’une société ayant du mal à se séparer de son passé, mais bien pour anticiper les sociétés relocalisées de demain.
Argumentation, actions, pétition: voir https://ouiautraindenuit.wordp
Le PPLD