Encore plus de belles autouroutes

A l’issue du Grenelle de l’environnement, le gouvernement a annoncé une réorientation des investissements de transports en direction du non-routier (ferroviaire et fluvial et transports collectifs urbains). Annoncé comme une rupture, le « Grenelle de l’environnement » confirme être une couche de peinture verte, une caution écologique pour un gouvernement sans imagination et, allié aux tenants de l’idéologie croissanciste, comme en atteste l’avant-projet du Schéma national des infrastructures de transport (Snit).

Ce dernier prévoit une extension du réseau autoroutier de près de 900 km. Même si aucun grand projet autoroutier n’est prévu, ces quelques ajustements pour des raisons de sécurité, de désenclavement ou de décongestion du trafic représente une augmentation du réseau autoroutier de 8 % ! La volonté politique est claire, elle entend renforcer les Routes Grande Vitesse après avoir confirmé les Lignes Grande Vitesse (LGV).

Pendant ce temps, aucune réflexion n’est engagée sur le sens des transports malgré une constante augmentation des déplacements, avec les nuisances concomitantes.

En confirmant et en continuant à renforcer le réseau autoroutier (et routier), la politique gouvernementale mais, également, des collectivités locales continuent de promouvoir l’automobile ainsi que ses conséquences nocives. De telles mesures (comme la volonté de sauver l’industrie automobile[1]) démontrent également le manque de prévision de nos gouvernants qui ne tiennent compte ni des limites écologiques de ce mode de transport, ni des pollutions directes et indirectes que son usage provoque.

Ce symbole de l’individualisme forcené, grand pollueur, dévoreur d’espaces et d’énergies n’est donc pas condamné mais continue d’être adoubé.  L’usage maladif de l’automobile est donc à bannir pour une société plus viable, des transports plus conviviaux et pour amorcer un projet de société qui s’inscrit dans une logique de Décroissance. L’automobile est devenu un outil au service du capitalisme, presqu’un rempart. Son usage sans mesure en a fait l’ennemi d’une société prônant la convivialité, la relocalisation et l’anti-productivisme[2].

L’automobile apparaît comme le mode de déplacement privilégié d’une société déraisonnable et irrationnelle. Sortir de l’automobile est une obligation pour revoir l’organisation de notre société.

Continuer d’investir dans l’automobile est un leurre. L’amélioration de la sécurité, la décongestion le trafic ou encore l’utopie de la voiture verte ne sont que des prétextes pour sauver une industrie, une civilisation condamnable et condamnée par le pic de pétrole et l’ensemble de ses nuisances.

Pour des pistes bagnolables
Pour des pistes bagnolables

Le Parti Pour La Décroissance prône un abandon de la culture de l’automobile, et réclame une réflexion globale sur le transport et le ménagement du territoire afin que cette modification de notre mode de vie soit douce, conviviale et collective.

D’ailleurs, qu’allons-nous faire des autoroutes ?

L’automobile a longtemps été un rêve, désormais elle est un cauchemar.

Parti Pour La Décroissance

[1]  voir Fillon, sacré « homme de l’année 2009 » par le journal de l’automobile
[2]  Voir « Stop à la voiture 1 et 2 »

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