Tarifs EDF : entre l’accès à tous à un bien commun et la protection des ressources, Que faire ?

http://www.partipourladecroissance.net/wp-content/uploads/2008/12/logo-ppld.gif« Les tarifs de l’électricité augmentent ce dimanche 15 août pour les particuliers et les entreprises. C’est la hausse la plus importante enregistrée depuis des années en France et elle provoque la grogne des consommateurs. Pourtant, EDF justifie cette augmentation.« 
http://www.rfi.fr/france/20100815-france-une-hausse-tres-impopulaire-tarifs-electricite
Peut-être que les consommateurs et EDF ont respectivement raison de grogner et de se justifier.
Si l’énergie électrique est un bien commun de 1ère nécessité, elle est aussi limitée et source de nuisances.
  • Comme c’est une ressource de 1ère nécessité, tout le monde, des plus riches aux plus pauvres, doit y avoir accès pour les usages quotidiens ordinaires. Dans cette optique, elle ne doit donc pas être chère.
  • Mais comme c’est une ressource limitée, il faut lui donner une valeur qui la protège du gaspillage. Elle doit donc avoir le prix de sa rareté notamment pour les consommations de confort.
Comment concilier l’accès à tous et la protection des ressources ? Un choix vraiment cornélien ?
Et si la solution passait par la « gratuité ou quasi-gratuité de l’usage » et le « renchérissement du mésusage » ?
L’énergie serait gratuite ou à un prix modique pour tout le monde quand il s’agirait d’usages de premières nécessités, et serait de plus en plus chère proportionnellement à la superfluité de l’utilisation.

Ce principe, généralisable (sous diverses formes) à l’ensemble des biens communs, serait susceptible de redonner du sens et de l’intérêt au débat politique, afin de susciter un fort courant de mobilisations populaires autour de ces questions : quelles utilisations de l’électricité relèveraient de l’usage ou du mésusage ? Aux citoyens d’en débattre.

Il est à craindre que si ce principe n’était pas adopté, nous courions soit à un gaspillage suivi d’une déplétion des ressources, soit à un rationnement dont les plus pauvres seraient les premières victimes.

http://www.cualdemeze.fr/public/edf-grand-soir.gif

Il y a fort à parier que dans un futur très proche, à l’image de la téléphonie lorsqu’elle a été privatisée, l’accès à l’énergie soit l’objet d’inégalités intolérables entre les citoyens : selon leurs moyens, différents forfaits leur seraient proposés « en fonction de leurs besoins » (diront les commerciaux) : des entrées de gammes aux plages horaires limitées dans la journée, avec une qualité d’énergie fournie moyenne (stabilité de la fréquence), etc.

Ce serait inacceptable. Il ne faut pas attendre des gouvernements de droite et des multinationales que soient prises des mesures dans le sens de la « gratuité ou quasi-gratuité de l’usage » et le « renchérissement du mésusage ». Par contre, l’élu local étant plus proche de la population, pourrait déjà, dans la mesure des prérogatives de son mandat, œuvrer, via des régies publiques, à faciliter selon ce principe l’accès aux biens communs : l’électricité, le gaz, l’eau, les transports, l’air, la nourriture, le logement, etc.

Reprendre possession des biens publiques permettrait de maîtriser nos usages. Nous devons démocratiser la prise de décision en faisant pression sur nos élus pour, par exemple, impliquer encore davantage le monde associatif.

A lire :

A consulter :
Négawatt : http://www.negawatt.org/
Virage énergie Île-de-France : http://virage-energie-idf.over-blog.com/
Virage énergie Nord Pas de Calais : http://www.virage-energie-npdc.org/
Virage énergie Pays de Loire : http://virage-energie-climat-pdl.blogmilitant.com/
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