A l’heure où la société civile se mobilise ici à Bure pour refuser l’enfouissement des déchets, en Pologne ou en Lituanie, ou encore ailleurs avec les camarades de « Valognes stop castors » qui voient leurs peines alourdies pour s’être simplement opposé à une évidence : « Personne ne sait gérer les déchets nucléaires » ;
A l’heure où l’après accident de Fukushima Daïchi reste totalement ingérable :
Peut-on encore parier sur le confinement en profondeur de la radioactivité de ces déchets sur des centaines de milliers d’années plutôt que d’arrêter simplement d’en produire ?
Peut-on poursuivre et financer un projet de construction de réacteurs nucléaires à Kaliningrad ou ailleurs sans s’interroger sur le véritable coût environnemental et social ?
Elle poursuit la construction du Laser Mégajoule et renforce le financement de ses programmes de dissuasion : combien de temps accepterons-nous d’être l’un des premiers laboratoires de crimes militaires au monde ?
Cette course effrénée au gaspillage de l’argent public, fortement liée à cette société productiviste et guerrière nous conduit tou-te-s droit au mur. Il est temps de proposer des projets de décroissance œuvrant pour un pacifisme éclairé, au service du progrès social et de la satisfaction des besoins fondamentaux, facteurs de Paix.
Le Parti Pour la Décroissance appelle le gouvernement français à se ressaisir en annulant toute ses implications dans les projets nucléaires civils ou militaires et à faire pression sur les banques françaises impliquées dans le projet de Kaliningrad pour qu’elles s’en désengagent immédiatement. Il appelle à l’arrêt inconditionnel et définitif du nucléaire, fission et fusion ici ou ailleurs. Il demande l’arrêt de toutes les constructions liées à l’industrie nucléaire, la reconversion des moyens humains et financiers pour la recherche et mise en œuvre de toutes autres alternatives soutenables.


L’épicurien, le vrai, postule que l’humain est profondément malheureux, parce qu’il se trompe sur la réalité du plaisir qu’il associe à la possession, au pouvoir ou à la gloire. De quoi remettre en cause la vision faussée que nous avons aujourd’hui d’Epicure.
La 6ème édition de l’AlterTour se déroulera du 18 juillet au 20 août 2013. Il passera par le Loiret, la Nièvre, l’Yonne, la Côte d’Or, la Saône-et-Loire, le Jura et le Doubs.


La prochaine Assemblée Générale du Parti Pour La Décroissance aura lieu le samedi 18 mai à Paris dès 10 h à J2P, centre social du 19e arrondissement, 28, rue Petit, métro Laumière (ligne 5).
Serge Latouche, né en 1940 à Vannes (Morbihan), est un des principaux théoriciens de la « décroissance », du reste il se présente volontiers comme un « objecteur de croissance ». Mais on ne naît pas « objecteur de croissance » on le devient et c’est cet itinéraire qu’il retrace à grands traits au cours de ce « À voix nue ». En effet, économiste de formation, certes critique et marxisant, il accepte alors l’idée que tous les pays, que tous les peuples, puissent se développer et accèdent au bien-être, mesuré par des critères de satisfaction des besoins. Cette idée largement partagée il n’hésite pas dorénavant à la rejeter et à la combattre pour « déséconomiser » les esprits en quelque sorte et dénoncer cette illusion développementiste, y compris dans sa version « durable ». Depuis plusieurs décennies il étudie les alternatives au capitalisme qui surgissent ici ou là afin de contrer le productivisme et oeuvre pour une société de sobriété heureuse qui rompt avec le jetable, « l’obsolescence programmée », les inégalités, les exclusions (tant sociales, territoriales, numériques que générationnelles ou sexuelles) et les abus de pouvoir d’où qu’ils viennent. En ce sens il réconcilie « écologie » et « anarchie ».


